L’art public à Montréal : une ville qui met en valeur la création artistique locale (CA)

© Frédéric Laforge, Tous les corps ont quelque chose à dire, 2025

© Patrick Bérubé, Écologie des lieux, 2025

L’art public à Montréal : une ville qui met en valeur la création artistique locale

Rencontre avec Marie-Claude Langevin, commissaire en art public au Service de la culture, qui nous partage son expertise.

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L’artiste Patrick Bérubé remporte le concours d’œuvre d’art public pour le nouveau parc linéaire de la rue Larivière dans l’arrondissement Ville-Marie.

Ce concours visait la création d’une installation sculpturale aérienne dans le secteur ouest de l’aménagement. L’œuvre d’art devait agir comme un point de repère à partir de l’avenue de Lorimier.

L’œuvre lauréate intitulée Écologie des lieux est composée de deux éléments détachés qui se rencontrent au-dessus d’une passerelle. Ensemble, ils dessinent la géographie du Centre-Sud, à savoir celle de Sainte-Marie et de Saint-Jacques. L’œuvre trace le vocabulaire architectural propre aux maisons, aux corniches et aux toits dans les environs. La trame des rues du quartier prend forme au sein des nervures des deux grandes feuilles aériennes qui singularisent l’intervention. Formant une majestueuse canopée, ces empreintes urbaines se mêlent à celles de la cime d’arbres photographiée dans les parages. Marquée par une vie communautaire bouillonnante, l’œuvre reflétera les lieux où vit la communauté, où elle travaille et où elle passe. Un projet de médiation culturelle visant à représenter les valeurs qui animent le quartier, sa forte identité et la singularité de son territoire sera proposé aux citoyennes et aux citoyens. L’installation de l’œuvre est prévue en 2026.

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© Louis Bouvier, Dramaturgie d’une intersection (détail), 2025.

Dramaturgie d’une intersection de l’artiste Louis Bouvier, en cours de production, sera installée sur le terre-plein piétonnier de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville au cours du printemps 2026.

L’œuvre offre une proposition qui intègre autant l’histoire locale d’Ahuntsic-Cartierville dans les années 50 que l’art déco. Elle célèbre le dynamisme d’une époque marquée par le parc Belmont et la ligne 17 du tramway qui reliait le centre-ville à Cartierville et qui symbolisait le progrès. Un parallèle s’établit dès lors avec la future station Bois-Franc du REM. Le soir venu, l’œuvre composée de six poteaux verticaux s’allume progressivement. Elle fait apparaître différents sujets dont l’effet scénique, laisse à la discrétion du passant, le loisir de se raconter le récit qui se déroule sous ses yeux. Ainsi, un globe lumineux éclaire l’enfant vêtu d’une tunique qui le porte vers une destination inconnue, tandis qu’un singe songeur se révèle à la lumière d’une petite sphère géodésique qu’il tient d’une seule main. L’histoire riche d’Ahuntsic-Cartierville, ses anecdotes et multiples faits divers ont inspiré les choix de l’artiste. Il les rejoue dans une mise en scène au confluent du rêve et de l’imagination, du passé et du futur.

+ Pour en savoir plus

© Frédéric Laforge, Tous les corps ont quelque chose à dire, 2025.

Tous les corps ont quelque chose à dire de Frédéric Laforge a été conçu pour le nouveau Complexe aquatique de Pierrefonds-Roxboro conformément à la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du gouvernement du Québec.

L’ensemble sculptural proposé par Frédéric Laforge se déploie sur les sites localisés à chacune des deux entrées principales. L’artiste y propose une série de personnages aux allures diverses dont le rendu réaliste est contrecarré par des formats invraisemblables et une palette chromatique douce. Parmi les protagonistes, certains sont en situation de handicap, d’autres sont âgés. L’on retrouve ainsi des sujets chers à Frédéric Laforge, rendus visibles grâce à son langage visuel empreint d’empathie, de bienveillance et d’humour. Il célèbre, comme l’évoque son titre, la diversité des capacités corporelles, propre à chacun-e dans un univers marqué par le jeu et les sports aquatiques.

L’œuvre sera inaugurée au printemps 2026. Il s’agit de la première œuvre de Laforge à intégrer la collection d’art public.

+ Pour en savoir plus

Bureau d’art public, Direction du développement culturel
Service de la culture, Ville de Montréal
801, rue Brennan, 5e étage, Montréal (Québec) H3C 0G4

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