
La Gare de Matapédia est heureuse de vous faire part de la présentation de l’artiste écossaise en résidence Kate Power le samedi 20 décembre de 11h à 13h.
Jusqu’ au 1 avril 2026
Valérie Cain Bourget transforme la découverte d’un ancien dépotoir clandestin en une matière artistique et mémorielle. Ses fouilles lui révèlent le polystyrène expansé, matériau omniprésent et imputrescible, qu’elle réintègre dans ses installations comme témoin du passage du temps, marqué par les insectes, les animaux et les éléments naturels. Ce geste archéologique devient une manière de redonner souffle à des rebuts voués à l’oubli.
Ses œuvres, telles que Mon beau ravin, Spéléothème ou Paysage d’un effondrement ordinaire, mettent en scène ces fragments sous forme de livrets, colonnes précaires ou assemblages muséaux. Elle y associe artéfacts, bois, métal rouillé et plastique, créant des compositions qui oscillent entre fragilité et résistance. Ses vidéos et installations, comme Aube ou Code d’erreur, interrogent la matérialité des déchets et la valeur des images détériorées, tout en évoquant une esthétique post-apocalyptique.
L’exposition Dans les entrailles du ravin s’inscrit dans une réflexion écologique et anticonsumériste. Produite à partir d’éléments trouvés à proximité de son atelier, elle met en lumière la débrouille et la résilience des classes populaires, tout en explorant les « non lieux » et les espaces de transition. Présentée à la Gare de Matapédia du 15 novembre 2025 au 1er avril 2026, elle invite à contempler la beauté mélancolique des rebuts et leur potentiel de renaissance.

À PROPOS DE VALÉRIE CAIN BOURGET
Dans de petites installations précaires et des vidéos texturées, le travail multidisciplinaire de Valérie Cain Bourget consiste à créer des univers oniriques désenchantés, produit avec des matériaux trouvés et une économie de moyen. Ses références sont issues d’un monde dystopique évoqué par une organisation post apocalyptique au style DIY. À travers la reconfiguration organisationnelle de matériaux frustes et d’éléments collectés dans la nature, l’artiste étudie les structures de mécanismes improvisés et de dispositifs artisanaux, construits en situation d’urgence. Cain Bourget s’inspire largement des paysages vernaculaires de la Gaspésie avec des références constantes à l’horizon, à la mer et à la nature, aux pilotis, au feu de camp, et à la chasse dont les pièges. Elle explore les codes esthétiques, les mécanismes de ce type d’assemblage improvisé (piège, abris, collecteur de pluie,…) nécessaire dans un contexte d’après-fin. Qu’il s’agisse d’un caillou, d’une vidéo détériorée par la création d’erreurs de compression ou d’un isolant issu de l’industrie pétrochimique, les éléments sont mis à profit de la même façon en agissant à l’extérieur d’une hiérarchie qui établirait leur valeur. Cain Bourget donne une nouvelle prestance aux matériaux qu’elle utilise pour poursuivre sa réflexion sur le nouveau-rudimentaire. L’artiste y questionne l’impermanence et le virtuel et aborde l’empathie des consciences synthétiques dans un contexte d’après-fin.
Artiste sculptrice et vidéaste originaire de Cap d’Espoir, Valérie Cain Bourget complète actuellement sa Maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval (Québec). Les débuts de sa carrière professionnelle sont jalonnés de belles reconnaissances par des prix et des invitations dans des centres d’artistes et des fondations reconnues. Récipiendaire des prix Louise Viger et Tomber dans l’Œil en 2023, Cain Bourget a réalisé sa première exposition dans un centre d’artistes en 2024 avec Code d’erreur : l’aube à la petite salle de l’Œil de Poisson. En 2025, l’artiste a exposé collectivement à l’Écart de Rouyn-Noranda et a réalisé une résidence au centre Sagamie au Saguenay. Elle a été l’une des finalistes pour le prix de la relève artistique Télé-Québec et vient de remporter le prix Horizons nouveaux de la Fondation Grantham.
Après un séjour de 3 mois à la Gare dans le cadre de la nouvelle Résidence Cap Gaspésie, l’artiste présente Dans les entrailles du ravin ses dernières œuvres produites récemment.
Caroline Andrieux / Commissaire

Gare de Matapédia
10 rue MacDonell,
Matapédia, QC,
G0J 1V0
418-865-2510
https://www.garedematapedia.ca/
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